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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 12:08

Aujourd’hui, la parole à Tirbuce Koffi

 

« Le sentiment qui m’anime, en ce moment, est un sentiment de colère. Pour deux ou trois raisons. Depuis que j’ai pris la tête de l’Insaac, je crois avoir été le seul Dg à avoir été attentif aux préoccupations des étudiants et du corps professoral. Cela fait près de dix mois que je suis là. Chaque jour, j’ai visité les salles de classe, je discute avec mes étudiants, avec les professeurs. Je considère cette grève comme une rupture de confiance entre mes étudiants et moi. Je leur ai dit qu’ils m’ont trahi et que désormais entre eux et moi, ça sera la politique du bâton. Je suis venu leur servir la poésie et ils m’ont servi les épines. Depuis que l’Insaac a été créé en 1991, il ne s’est pas passé une seule année où les étudiants ne se sont pas mis en grève. C’est sous Tiburce Koffi seul qu’il y a eu une année académique sans grève, c'est-à-dire l’année académique 2011-2012. Peut-être que ce fait gêne certaines personnes. Donc, il faut tout faire pour entacher celle qui commence, l’année académique 2012-2013, avec une grève. »

 

(source : LG Info 28 Septembre 2012)

 

« …désormais entre eux et moi, ça sera la politique du bâton »

 

Rappelez-vous : c’était en décembre 2011. Tiburce Koffi raconte avec délectation une aventure qu’il vient de vivre :

 

« Ce week-end, j’ai fait l’expérience du bien-fondé de la répression : feu rouge à un carrefour. Nous sommes tous immobilisés. Un conducteur de wôrô wôrô, au mépris des feux, passe. Comme tout le monde, j’observe, écœuré et impuissant, la scène. Soudain, sortent de l’ombre, cinq éléments des Frci qui suivaient, cachés, les manœuvres des conducteurs indélicats. Ils font sortir le conducteur de sa voiture, lui retirent ses pièces. Je sors, moi aussi, de ma voiture, et je les rejoins. Je leur explique qu’il est inutile de lui arracher ses pièces, car il a les moyens aussi bien légaux qu’illégaux de les retirer et pis, de récidiver ! Que faire alors ? Je leur propose une autre solution : qu’ils ôtent le pantalon du délinquant et qu’ils le flagellent, là, dans l’obscurité, jusqu’à ce qu’il urine sur lui, devant nous ! La méthode leur a paru curieuse, voire douteuse. Je les ai rassurés de son efficacité en leur disant qu’elle s’appelait d’ailleurs MGO (Méthode Gaston Ouassénan – du nom de son illustre inventeur, général d’armée de son état). Après mon bref exposé scientifique sur la question, l’un d’entre eux (ça devait être le chef) a mis en pratique mes consignes. Ensemble, nous nous sommes délectés des cris de douleur du délinquant. Oui, ce fut un agréable supplice ! Puis, celui qui semblait être le chef a dit : "Kôrô, on dirait que tu as raison, dêh ! Ça là, mogo-là ne va plus jamais griller feu dans pays là !" La flagellation publique comme punition légale aux contrevenants ? Songeons-y sérieusement ! »

 

Héé ! Type-là ment, dêh ! Ce n’est pas « désormais », puisque ça fait longtemps il est pour « la flagellation publique comme punition légale aux contrevenants »…

M. Amondji

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