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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 21:32

Il faut sauver le soldat Koulibaly... même malgré lui

Par Grégory Protche* (source : Le Nouveau Courrier 19 décembre 2011)

 

Je viens de lire un article de Mamadou Koulibaly, Législatives sous hyper-présidence : Quelques leçons, paru le 16 décembre dans L'Inter. Long. Trop. Pour masquer le vide : le trop plein ? Comme les chanteurs font 22 titres sur un cd quand ils n'en ont pas trouvé un d'assez fort pour faire un single... le bon. Beaucoup de lignes, de chiffres, mais pas une idée. Pas une idée importante. Essentielle. Et cruciale aujourd'hui. Ce qui est rare venant de lui. Et triste. Du commentaire. De la rhétorique. Du vide. Du bout du stylo. Comme s'il n'avait pas participé, comme s'il ne s'était pas présenté, comme s'il n'avait pas accepté les inacceptables conditions d'élections au mieux inutiles et au pire dommageables.

MK pose trois questions en ouverture de son article. 1) Les partis politiques ont-ils été à la hauteur des enjeux ? 2) La classe politique est-elle encore crédible dans notre pays? 3) Les élections servent-elles encore à quelque chose? Trois questions fondamentales mais hors de propos. Anachroniques. Dérisoires. Il annonce ensuite que son analyse s'appuiera sur les chiffres de la Commission électorale indépendante… Pourquoi ? Pourquoi faire ? Qui croit encore à l'indépendance de cette commission au point qu'on en ait besoin pour s'en défier… MK plonge dans une piscine vide sous les yeux du public pour informer celui-ci qu'il n'y a plus d'eau dedans.

Un petit doigt d'égo, lorsqu’il découvre que sa défaite "semble focaliser" les attentions… c'est désagréable car énoncé presque narquoisement : Mamadou Koulibaly douterait-il (vraiment) de l'attention que les gens intelligents portent à son parcours ? Et donc de son importance dans le jeu politique, non pas seulement ivoirien, mais africain, panafricain même ? Françafricain au moins. Bien sûr que ceux qui voient en lui un traître se réjouissent de son fiasco. Bien sûr aussi que ceux qui pensent que rien n'est si simple sont consternés par cette évitable et inutile Bérézina annoncée. Quand MK rappelle que son parti est né il y a quatre mois à peine et qu'il est privé de ressources par Alassane Ouattara, on a envie de lui dire : autant de raisons de ne pas cautionner un prétendu jeu démocratique aux règles aussi viciées que vicieuses… C'est en comptant ses fractures que le plongeur se souvient qu'il avait vu le gardien vider la piscine.

Alassane Ouattara devient sous sa plume un "hyper président". Une façon comme une autre de le légitimer, de le sarkozyser, grogneront certains. D'oublier dans quelles conditions il est devenu cet hyper président… Mais là n'est pas le plus grave. Puisque tous les partis ivoiriens ont vu leur audience baisser, en raison d'une abstention qu'il ne commentera pas, celle du Lider, son parti, est à l'unisson. Pas plus, pas moins. Sauf que le Lider, en soi, n'existe pas. Le Lider, c'est son leader : Mamadou Koulibaly. Et c'est tout. Comme un étudiant fainéant, il paraphrase et traduit les chiffres en mots. Et là, on commence à comprendre le but, naïf, de sa manœuvre : trouver une explication politique, politicienne, à une erreur intellectuelle. À une faute morale. Lorsqu'il avance que "le vainqueur (RDR, ndlr) a pris soin de violer toutes les règles démocratiques pour mettre en déroute ses adversaires, terroriser les populations, intimider l’électorat et utiliser les moyens financiers de l’Etat pour soutenir les candidats de son choix", ce n'est que pour oser, derrière, l'infamant : "Le FPI, avec son refus de participer au scrutin, a laissé tomber son électorat et le débat national pour se focaliser sur ses urgences du moment : se réjouir du faible taux de participation". Comment, moi, Gaulois vaguement au fait des "Ivoireries", puis-je être au courant que le FPI a boycotté ce scrutin en raison de l'arrestation, suite à l'intervention française, puis du transfert de Laurent Gbagbo devant la CPI, et pas Mamadou Koulibaly ?

Rien n’est pire que l’intelligence qui joue à l’imbécile, à part peut-être un idiot qui fait le savant.

On peine pour lui en le voyant évoquer la situation politique en Côte d'Ivoire comme si elle n'avait pas été "perturbée" par l'intervention française, comme si cette intervention n'avait pas eu lieu, comme si elle n'avait pas tout changé… Comme si "l'absence" de Laurent Gbagbo n'était qu'un détail.

On a du mal à distinguer encore le pourfendeur du franc CFA et des pratiques de la Françafrique derrière ces coupables et pathétiques omissions : un père, ça ne se tue qu'une fois. Et en reconnaissant Ouattara, il l'avait déjà fait…

Si je pouvais l’interviewer aujourd’hui, ce serait ma seule question : pourquoi le 12 avril 2011, prenant Accra pour Londres et vous-même pour de Gaulle, ne vous êtes-vous pas proclamé, en vertu de votre poste de président del’Assemblée nationale, président de fait puisqu’il y avait vacance du pouvoir… ?

L'intelligence ne fait pas tout. Pas plus en politique qu'ailleurs. Il faut du cœur, des tripes et le sens de l'histoire. On ne passe pas à côté d'un destin pour une carrière lorsqu'on s'appelle Mamadou Koulibaly. On n'en a pas le droit. Même si je persiste, depuis mon petit point de vue, à prétendre qu'il ne faut pas jeter le bébé politique Koulibaly avec l'eau vaseuse du bain électoral ivoirien. Aucun pays ne peut se permettre le luxe de se priver d'un cerveau comme le sien. Bref : il faut sauver le soldat Koulibaly... y compris malgré lui.


*Rédacteur en chef du Gri-Gri International, auteur de "On a gagné les élections, mais on a perdu la guerre".

 

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Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenances diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «crise ivoirienne ». Selon la formule consacrée, les propos tenus dans ces articles n’engagent que leurs auteurs.

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 17:29

Sur les cendres encore chaudes de l’élection présidentielle de 2010, des élections législatives viennent de se dérouler en Côte d’Ivoire. Un fait, a cependant sauté aux yeux de tous. Les Ivoiriens ne se sont pas bousculés aux portes des bureaux de vote. Pour tout dire, nombreux parmi ceux qui ont pris part à l’élection présidentielle de décembre 2010, ne se sont pas senti concerné par ce vote. Au regard de ce flagrant manque d’engouement, certains ont parlé de « désert électoral », quand d’autres ironisaient : « Bureaux de vote cherchent électeurs ». Soulignons aussi, le mot d’ordre de boycotte lancé par le FPI, principal parti d’opposition crée par Laurent Gbagbo. Ce parti avait appelé ses militants et sympathisants à « rester chez eux », de sorte à ne pas prendre part à ces législatives. Ceci, expliquerait cela.

Nonobstant toutes les agitations de l’opposition autour du taux de participation, le pouvoir Ouattara pouvait dormir sur ses deux oreilles, sûr de détenir l’arme sécrète : Monsieur CEI, l’expert dans l’art des résultats mystérieux. Cet homme n’avait pas encore dit son dernier mot. Mais c’est maintenant chose faite. Car des méandres du laboratoire si sophistiqué de la CEI, la nouvelle vient de tomber : 36,56% de taux de participation à ces législatives de 2011. Là où certains ne donnaient pas plus de 20%. Formidable Youssouf Bakayoko, tu ne cesseras jamais de nous dribbler !

Ces élections législatives feront couler beaucoup d’encre et de salives. Pas plus. Ouvrons ici une petite parenthèse : Les perdants du PDCI, peuvent crier, ou même pleurer. Faire toutes les acrobaties les plus burlesques. Tant pis pour eux ! Car, tant que le sphinx de Daoukro, président du PDCI, convole en noces mielleuses avec Alassane Ouattara, président du RDR, ces frustrés peuvent « aller voir ailleurs ». Refermons très vite cette parenthèse sur les sanglots et les lamentations honteuses du PDCI. Ces gens sont assez grands pour assumer leur alliance de « dupeur-dupé ».

Vous avez dit élections législatives ? Alors que le pays est loin d’avoir dépassé les terribles répercussions de cette guerre inique. Des législatives dans un tel contexte, c’est un joli pansement qu’on tente ainsi d’appliquer sur des plaies purulentes et auxquelles l’ont s’est bien gardé d’apporter des soins appropriés.

Les plaies dont souffre la Côte d’Ivoire sont là, béantes et pas du tout jolies. Ce pays souffre des ses fils et filles portés disparus ou en exil. De ses enfants emprisonnés ou déportés. De ses femmes, de ses jeunes et de ses hommes victimes de la barbarie et de l’injustice des sbires du nouveau régime. Ce pays souffre de ne pas connaitre la vérité. Cette vérité qui libèrera et soulagera à la fois les cœurs et les esprits : « Qui a remporté l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire ? ». Ce jour où des preuves ne souffrant d’aucun doute répondront à cette question, ce jour et ce jour là seulement la Côte d’Ivoire pourra enfin pousser un profond soupir de soulagement. Elle pourra alors appeler ses fils et filles autour d’une vraie cohésion sociale, au-delà de simples et vains mots. Or, tant que le souvenir des bombes françaises hantera nos nuits les plus profondes, ce pays continuera de souffrir de ses cauchemars.

Les Ivoiriens ont été appelés à choisir. Aujourd’hui encore. Mais quel choix y a-t-il à faire lorsque le choix de la communauté dite internationale s’impose, depuis avril 2011, aux Ivoiriens ? Quel choix y a-t-il faire lorsque l’un des principaux protagonistes du jeu démocratique ivoirien et son parti politique sont absents, voire exclus ? Il eut fallu que celui qui tire sa légitimité de « la communauté internationale », s’en réfère justement à cette communauté pour choisir ses députés. Au lieu d’ennuyer les Ivoiriens plus préoccupés par leur sort quotidien dans la nouvelle république RHDP.

Cela aurait été juste et convenable au regard de l’historique [contentieux] électoral qui a cours depuis 2010. Toute tentative contraire reste et ne sera que mascarade. Les Ivoiriens, ont refusé d’aller à ces législatives. Par ce désaveu cinglant, ils ont renvoyé Monsieur Alassane Ouattara à « sa communauté internationale ». Car le peuple est et reste le dernier recours. Beaucoup de chefs d’Etat l’ont appris, ces derniers temps, à leurs dépens.

N’empêche, Hamed Bakayoko, ministre de l’intérieur d’Alassane Ouattara, interrogé sur la question de l’enjeu de ces législatives, répond : « L’enjeu de cette élection n`était pas le taux de participation, c`était d`abord d`organiser une élection apaisée ». En d’autres termes, que les Ivoiriens aient participé ou non à ces élections, cela leur est égal. « La communauté internationale a constaté qu’il n’y a eu aucun incident lors de ces élections ». Hamed Bakayoko peut dire ce qu’il veut pour sauver la face à son patron. Youssouf Bakayoko peut annoncer les chiffres qui font plaisir à ses employeurs, avec à la clé des promesses de séjours dorés en France. Les Ivoiriens ont fait usage de leur droit. Le droit d’exprimer leur désapprobation : « Non, nous ne voulons pas de ces élections wouya wouya (sans aucune valeur) ».

Et la démocratie dans cette histoire ? Alassane Ouattara n’a, en effet qu’une volonté factice d’ouvrir le jeu démocratique en Côte d’Ivoire. Et montre qu’il se souci peut de ce que les Ivoiriens pensent ou ressentent. Qu’ils croupissent en prison, qu’ils meurent en exil, qu’ils subissent les exactions de tous genres ou la justice des vainqueurs, il n’en a rien à cirer. Le plus important, pour lui, c’est de montrer à la « communauté internationale », que « tout va très bien en Côte d’Ivoire » et de surtout s’offrir une législature taillée sur mesure. Une assemblée nationale où l’on pourrait facilement conduire les débats en dioula, du fait de sa très forte coloration nordique.

Alors les Ivoiriens, qui ont très vite comprit cela, ne se sont pas fait prier pour refuser de prendre part à ces législatives. On n’entend d’ici, certains caciques du pouvoir s’évertuer à minimiser le faible taux de participation : « le scrutin a été libre et transparent » ; « la légitimité du prochain parlement n’est pas liée au taux de participation », et patati et patata… Quoi qu’il en soit, l’arrière goût amer de ce refus leur restera longtemps encore en travers de la gorge.

En l’absence des Ivoiriens, dans leur large majorité, de qui Ouattara tient-il donc sa légitimité ? Répondre à cette question revient à répondre aussi à celle-ci : « Qui a remporté l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire ? ».

Marc Micael

 

(Source : Ivorian.Net 16 décembre 2011)

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 16:39

Analyse - La réconciliation nationale reste le principal défi d’Alassane Ouattara, toujours controversé.


« Est-ce vraiment le boycott des partisans de Gbagbo qui a pesé ? Il ne faut pas comparer les législatives de dimanche avec la présidentielle de décembre 2010, mais avec les dernières législatives, il y a onze ans. Le taux de participation n’était déjà que de 32%. Ce qui n’avait pas empêché à l’époque Laurent Gbagbo de juger son assemblée légitime », rappelle, un brin désabusé, Boureima Badini. Cet homme discret a joué un rôle clé dans le long processus de sortie de crise qui a abouti aux élections de dimanche.

 

Coulisses 

Dans son bureau qui domine la lagune d’Abidjan, un grand portrait du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, rappelle qu’il est avant tout le représentant de l’homme fort de la région. Ce dernier est devenu le « facilitateur » du conflit ivoirien en 2007, lorsque fut signé l’accord de Ouagadougou entre Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Guillaume Soro, alors chef des forces rebelles qui occupaient le nord du pays. Pendant quatre ans, Boureima Badini n’a cessé de maintenir le dialogue entre les frères ennemis ivoiriens, menant une diplomatie de coulisses qui a bien failli voler en éclats lorsque Gbagbo a refusé le verdict de la présidentielle de 2010. Mais aujourd’hui, Badini est bien placé pour évaluer les enjeux de l’après-législatives. Il semble convaincu que tout dépendra de « la capacité des vainqueurs à tendre la main aux vaincus de la crise » : « Dans nos sociétés fragiles, la majorité, même légitimée par les urnes, ne peut pas se permettre d’ignorer la minorité », explique-t-il. Le Rassemblement des républicains (RDR), le parti de l’actuel président, est assuré de rafler la majorité des 255 sièges de l’Assemblée. « Mais il devra se montrer le plus inclusif possible et tendre la main à ses adversaires », souligne encore Badini.

Reste que le parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), bien qu’affaibli, n’a dans l’immédiat aucun intérêt à collaborer avec le pouvoir. C’est donc Ouattara et ses alliés qui devront seuls gérer les défis immédiats : la reprise économique et le retour de la sécurité. En principe, c’est le grand allié du RDR qui devrait décrocher le poste de Premier ministre. L’ancien parti unique fondé par Félix Houphouët-Boigny, le Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI), avait permis à Ouattara de gagner la présidentielle en lui apportant le soutien du sud et du centre du pays. Mais comme beaucoup d’observateurs, Badini spécule sur le maintien de l’actuel chef du gouvernement à son poste : Guillaume Soro a l’avantage d’être obéi par les forces rebelles, qu’il a commandées et dont les chefs ont été promus dans la nouvelle hiérarchie militaire.

 

Complices 

« Ouattara et Soro sont devenus très complices, note le négociateur burkinabé, qui connaît bien les deux hommes. De plus, ils sont complémentaires : Ouattara assure la reprise économique, et Soro s’occupe de la réforme de l’armée et de la sécurité. » Est-ce que ce sera suffisant pour faire taire les vieux démons ? « Une partie de la population continue à voir en Ouattara un étranger d’origine burkinabée, reconnaît Badini, forcément sensible à la stigmatisation dont ses nombreux compatriotes ont fait l’objet pendant tant d’années de tensions. La crise ivoirienne a été avant tout identitaire. On s’est alors attaqué aux immigrés, qui forment un tiers de la population active. » Badini n’ignore pas que la reprise économique s’accompagnera de nouvelles revendications sociales, tant les attentes sont fortes. Seront-elles exploitées par les partis politiques, alliés ou non du gouvernement ?


« A terme, il y a bien un risque de voir une partie du PDCI reformer une grande alliance du Sud avec les héritiers du FPI », estime un cadre du PDCI qui, bien qu’hostile à Gbagbo, reconnaît à ce dernier « des atouts qui manquent à Ouattara : une certaine ferveur, un contact facile avec le peuple ». L’actuel président, lui, voyage beaucoup à l’étranger, « mais jusqu’à présent, il s’est peu déplacé dans le pays, rappelle-t-il. Or, bien plus que de nouveaux députés, les Ivoiriens veulent un leader qui leur parle et leur redonne confiance ».


Par MARIA MALAGARDIS (Envoyée spéciale à Abidjan) Libération (Paris) 14 décembre 2011


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